La micro-mobilité bat des records alors que Paris se déconfine

“Il suffit d’aller voir sur la rue de Rivoli et sur les pistes cyclables de transition que nous avons faites en une nuit souvent, pour voir qu’il y a un vrai engouement des Parisiens”, a déclaré la semaine dernière Anne Hidalgo, maire de Paris, sur France Inter. 

Et elle a raison.

Le nombre de personnes circulant à vélo et en trottinette depuis la fin du confinement le 11 mai a déjà battu des records selon les compteurs officiels placés le long des pistes cyclables les plus fréquentées de Paris. À la fin du mois dernier, le conseil municipal a fait état d’une augmentation de 53% du nombre de cyclistes depuis le début de l’enfermement. 

Les trottinettes électriques connaissent également un fort regain de popularité grâce, au moins en partie, à l’augmentation des infrastructures protégées. L’usage des Birds a augmenté de plus de 120% depuis mi-mai, et des dizaines de milliers de parisiens comptent désormais sur les trottinettes pour répondre à leurs besoins de transport chaque semaine. 


De nouveaux adeptes de la micro-mobilité ont émergé, grâce notamment à l’effet de programmes innovants mis en place par certains acteurs du secteur. Bird a par exemple proposé des trajets gratuits aux personnels médicaux à Paris afin de contribuer à la  lutte contre la crise sanitaire. Des centaines de trajets gratuits ont déjà été effectués dans la capitale, qui annonce avec prudence que la propagation du virus est désormais sous contrôle

Alors que le deuxième tour des élections municipales doit avoir lieu le 28 juin, l’actuelle Mairesse de Paris souligne l’augmentation spectaculaire du nombre de vélos et de trottinettes comme preuve que les 50 km de pistes cyclables “temporaires” installées pour le déconfinement sont un succès et indique son désir de les voir devenir des installations permanentes. 

“Si je suis élue, je ferai en sorte que ces aménagements transitoires puissent devenir des aménagements définitifs”, a-t-elle déclaré, citant la capacité des pistes cyclables protégées non seulement à accroître l’accès à la mobilité mais aussi à contribuer à la réduction des niveaux de pollution à Paris.